Le calendrier julien

C’est en 46 avant Jésus-Christ que Jules César impose une modification profonde du calendrier en usage dans ce qui va devenir l’Empire romain : c’est la naissance du calendrier julien, qui compte 365 jours répartis en 12 mois, de 30 ou 31 jours, à l’exception du mois de février, mois des morts, qui ne compte que 28 jours. L’année commence au premier janvier, et non plus au premier mars. Tous les quatre ans a lieu une année bissextile : un jour est ajouté au mois de février. 
Cette réforme intervient après une période de confusion calendaire, les années comptant depuis un demi-siècle entre 350 et 450 jours, en fonction des décisions du pouvoir public. 
Après une cinquantaine d’années, ce calendrier était en place, et collait à peu près au temps de rotation de la terre autour du soleil, et les décalages avec le cycle du soleil furent minimes dans les décennies suivantes.
Les empereurs romains tentèrent parfois des modifications minimes de ce calendrier, sans succès durable.
Alors que l’ancien calendrier romain comptait des semaines de huit jours, progressivement la semaine à sept jours va être mise en place, et s’imposer à la fin du IVème siècle.
Le début de l’année, à l’origine fixé au premier janvier, va changer de date en fonction des régimes politiques et des pays. 
Progressivement, à partir du XVIème siècle, les pays d’Europe vont revenir à la pratique qui fait débuter l’année au premier janvier.

Le calendrier grégorien

Mais c’est à partir de 1582 qu’une autre modification importante va avoir lieu, avec l’apparition du calendrier grégorien : le pape Grégoire XII a alors proposé une réforme importante du calendrier pour correspondre plus finement à la rotation du soleil. Le principe est presque identique à celui du calendrier julien, si ce n’est que le calcul des années bissextiles est différent : les années séculaires ne sont pas bissextiles, sauf si leur millésime est un multiple de 4 : 1600 et 2000 ont été bissextiles, contrairement à 1700, 1800 et 1900, et 2100.
Il a fallu également rattraper les 10 jours de retard par rapport au soleil, qui avaient été pris à cause des années bissextiles trop nombreuses : prévu en octobre 1582, ce changement a eu lieu à des dates variées dans les différents pays d’Europe, en raison d’oppositions politico-religieuses à la papauté - c’était en plein pendant les guerres de religion. Il faudra attendre les années 1920 pour l’Europe de l’Est, et encore plus tard pour certains autres pays comme la Chine.
En France, c’est 1582 que ce calendrier a été adopté, non pas en octobre comme le pape l’avait demandé, mais en décembre : le dimanche 9 décembre julien a été suivi du lundi 20 décembre grégorien. 
Depuis cinq siècles, il n’y a pas de modifications de ce calendrier, qui s’est au contraire généralisé et répandu à l’échelle planétaire.

Le calendrier républicain

Mais l’histoire de France a été marquée par une tentative de suppression de ce calendrier, et la volonté de mettre en place un calendrier qui soit un système universel et suive une logique décimale. Entre 1793 et 1806, l’année était découpée en douze mois de 30 jours, auxquels on ajoutait à la fin de l’année 5 ou 6 jours complémentaires pour atteindre 365 ou 366 jours par an, et suivre la rotation de la terre autour du soleil. L’année commençait le 22 septembre, et les noms des mois étaient en rapport avec la météo ou les travaux agricoles de la période correspondante. Il n’y avait plus de semaine, mais des décades : on est donc passé d’un régime avec un jour de repos tous les 7 jours à un jour de repos tous les 10 jours. 
La complexité du système a rendu ce calendrier très difficile à appliquer : il était utilisé par la seule administration, tandis que dans la vie courante, on utilisait le calendrier grégorien.

Aujourd’hui, si le calendrier grégorien est parfois critiqué pour son origine chrétienne, son emploi est universel, et personne ne songe à le remettre en question, même si les spécialistes débattent parfois sur sa structure interne.

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