S’habituer à une écriture

Un registre est souvent tenu pendant plusieurs années par une même personne. On peut donc apprendre à reconnaître la façon dont il forme ses lettres, pour retrouver plus facilement la signification d’un mot illisible au premier abord.  Pour cela, il ne faut pas hésiter à lire plusieurs actes du même registre, pour entrer en quelque sorte dans un système d’écriture, et mieux comprendre la graphie de celui qui a rédigé les actes.

Repérer les formules connues

Pour les actes d’état civil, et les actes des registres paroissiaux avant eux, nous sommes bien aidés également par le fait que les formulations des différents actes sont très souvent les mêmes. Ainsi, on peut s’appuyer sur ces formulations pour repérer des lettres, et ensuite, en reconstituant lettre à lettre les mots que l’on ne trouve pas, lire ce qui nous semblait illisible au premier abord. Un bon conseil lorsqu’on bloque sur les dates : regardez les dates des actes qui précèdent et qui suivent dans le registre ; comme les actes sont rédigés dans l’ordre chronologique, la date manquante sera forcément comprise entre celles des actes qui précède et qui suivent.

Attention aux abréviations

Parfois nous pouvons rencontrer des abréviations dans un acte généalogique. Cela peut être les mois, les professions, les titres, les prénoms, ou encore des indications sur le statut de la personne. Il faut alors essayer de voir à quel type d’information cela fait référence. Il existe des listes disponibles sur internet pour vous guider.
Vous pouvez aussi faire votre propre liste d’abréviations.

Lire à voix haute

C’est bien connu, l’orthographe du français est parfois complexe. Aussi, certains rédacteurs des actes ne s’embarrassaient pas toujours des règles de grammaire et d’orthographe. C’est pour cela qu’il est parfois nécessaire de lire à voix haute le texte que l’on a reconstitué, parfois lettre à lettre. Cela permet de reconnaître certains mots et certaines phrases trop mal écrits pour qu’on en devine le sens, même en les déchiffrant lettre à lettre. 

Ne pas oublier les variantes linguistiques et régionales

Si depuis le XVIème siècle l’état civil est tenu en français, il ne faut pas oublier que certaines régions qui font aujourd’hui partie de la France n’ont été rattachées que tardivement au territoire national : il a par exemple fallu attendre 1860 pour Nice et la Savoie. Et les actes notariés, non concernés par l’édit de Villers-Cotterêt, ont pu être rédigés en latin après cette date : les actes que nous consultons ne sont donc pas tous rédigés en français, et cela peut être une difficulté supplémentaire à leur lecture.
Parfois, l’écriture aussi peut être différente, comme c’est le cas en Alsace avec l’écriture gothique allemande.
Ces difficultés supplémentaires rendent la lecture des actes quasi impossible sans une formation spéciale.

Se former auprès des archives ou des cercles de généalogie 

Le problème de la lecture des écritures anciennes est récurrent chez les généalogistes, et actuellement aucun outil informatique n’est capable de reconnaître des écritures manuscrites. C’est pour cela que des outils ont été créés, pour aider autant que possible à la lecture des actes anciens. Les principaux sont des grilles présentant les différentes graphies d’une lettre, par époque. Lorsque vous vous  trouvez devant une lettre que vous n’arrivez pas à lire, regardez sur la grille à quelle lettre elle ressemble, en fonction de la date de l’acte. Pour ceux qui préfèrent une formation plus complète à la paléographie, les cercles et associations de généalogie, ainsi qu’un certain nombre de service d’archives départementales proposent régulièrement des cours de paléographie.

Liens utiles