Une orthographe fixée

Dans un monde où la culture orale était prédominante, ces noms de famille n’avaient pas d’orthographe, et on se souciait rarement de les écrire. C’est l’édit de Villers-Cotterêt, promulgué en 1539 par François Ier, qui va petit à petit mettre par écrit ces noms de famille, sans toutefois que leur orthographe soit stable. Tout le monde ne savait pas écrire à l’époque, ce qui fait que certains ne connaissaient pas la façon d’écrire leur nom, et de plus les différents rédacteurs des actes n’écrivaient pas tous de la même manière : en fonction de leur accent, et de celui du déclarant, ils n’entendaient et ne retranscrivaient pas exactement la même chose. C’est pour cela que la façon d’écrire un même nom de famille peut varier en fonction de l’époque, du lieu, et de l’identité du scribe. 
Il faudra attendre la fin du XIXème siècle pour que l’orthographe des noms de famille se stabilise, avec la généralisation de l’alphabétisation de la population et l’apparition du livret de famille : chacun sait désormais comment s’écrit son nom, et est capable de vérifier qu’il est bien écrit sur les différents actes d'état-Civil.

Particularités locales

Si dans la plupart des cas, la transmission du nom de famille se fait par le père, ce qui fait que l’on peut parler de patronyme, ce n’est pas une règle absolue. Dans certaines régions de la France, et du monde, la transmission du nom de famille se fait, ou se faisait par les mères : on parle alors de matronyme. Cela s’est vu en Normandie, dans le cas des mères célibataires, mais aussi pour des veuves, ou lorsque l’épouse avait le rôle prédominant dans le foyer, devant un mari plus effacé.
En d’autres endroits, c’est le nom de la maison qui l’emporte, et qui s’applique à tous ses habitants : on peut donc changer de nom en cas de déménagement. On parle alors de domonyme, nom de maison plutôt que nom de famille. 
Et savez-vous qu’en France, depuis le début du XXIe siècle, les parents peuvent choisir quel nom donner à leurs enfants, et ce n’est pas obligatoirement celui du père : cela peut être celui de la mère, ou un nom composé des noms des deux parents. 
Cette pratique du double nom est d’ailleurs très courante en Espagne : les enfants ont le plus souvent un double nom, composé du premier nom du père et du premier nom de la mère ; ils n’en transmettront qu’un à leurs propres enfants.

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